Les Accumulateurs :

En 1859, Gaston Planté (1834-1889) met au point et fabrique, un accumulateur électrique constitué d'électrodes de plombs plongées dans l'acide sulfurique. Contrairement aux piles qui s'épuisent lors de la réaction chimique dont elles sont le siège, ces batteries conservent l'énergie électrique accumulée lors de chaque nouvelle recharge

Planté Gaston construit en 1860, un dispositif composé de 2 lames e plomb roulées en spirales et maintenues écartées par des bandes isolantes. Plongeant le tout dans l'eau acidulée et y couplant une pile, il observe que la tension oxyde le métal au pôle positif et réduit l'oxyde de plomb à l'électrode négative. Lorsqu'il retire la pile, il constate qu'une énergie électrique s'est accumulée dans son appareil et qu'il peut la récupérer sous forme de courant, lequel produit une réaction chimique inverse cela jusqu'à ce que les lames de plomb soient ramenées à leur état primitif ; il faut alors recharger l'accumulateur

Pour augmenter la surface des électrodes Planté enroule concentriquement deux bandes de plomb séparées par 2 intercalaires de caoutchouc pour éviter tout contact entre elles.

Henri Owen Tudor (1859-1928) transforme, en 1881, l'accumulateur de Planté qui n'a jamais été réellement commercialisé en un produit industriel. Son prototype fonctionnera pendant 16 années, sans interruption, utilisant l'énergie produite par une dynamo de sa conception reliée à un moulin. Le château familial des Tudor à Rosport est l'une des premières demeures équipée d'une installation hydro électrique permanente.

Henri Tudor correspond régulièrement avec Thomas Edison qui lui conseille d'utiliser des accumulateurs pour stocker l'énergie électrique durant les heures de faible consommation pour la restituer aux heures de forte consommation.

Henri Tudor en 1884 équipe une voiture d'un ensemble accumulateur/moteur pour porter l'énergie chez qui en à besoin, comme par exemple les fermes, les cirques, les installations cinématographiques ambulantes, les camps militaires...

En 1886, Henri Tudor et son frère Humbert construisent à Rosport une usine. Les premiers accumulateurs qui y sont fabriqués servent à créer une station d'éclairage à Echternach au Luxembourg pour alimenter 120 lampes Edison installées dans les rues et maisons de la ville Les appareils de production consistent en une machine à vapeur, deux dynamos de 30 ampères et 120 volts (système Lahmeyer & Cie) et en une batterie de 60 accumulateurs Tudor. La machine à vapeur est une locomobile horizontale de 16 chevaux-vapeur. Le courant électrique servant à donner la lumière est toujours produit par une machine électrique seule, tout en alternant de dynamo tous les trois jours. En été, le travail des dynamos a lieu seulement pendant les heures de jour et produit toute la consommation électrique nécessaire pendant la nuit. En hiver, les dynamos fonctionnent pendant une partie du jour et pendant la nuit de six à dix heures du soir. La consommation électrique d'hiver est environ triple de celle d'été. La dépense annuelle s'élève à environ 3,26 centimes par heure d'éclairage et par lampe (amortissement de l'installation non compris). Cette première réalisation est suivie de nombreuses commandes. L'usine de Rosport devient trop petite et géographiquement inadaptée: peu de moyen de communication et charges douanières trop élevés. En 1889, les Tudor se délocalisent. à Lille et Florival (Belgique) et en 1895 à Manchester.

Ce type de batterie permit, en 1899, à une voiture électrique, la Jamais Contente, de franchir la vitesse de 100 Km/h. Par la suite, ce type de batterie est devenu le premier type de batterie rechargeable commercialisé.

Eclairage électrique

Sir Humphry Davy (1778 - 1829) autodidacte de génie,. Physicien et chimiste britannique, invente en (1817), .une lampe de sûreté pour les mineurs qui porte son nom.

Au terme de nombreuses recherche, en 1809, Il obtient un arc de 8 cm de long, après avoir amené en contact deux baguettes de charbon reliées aux deux pôles d'une batterie d'éléments Volta ; entre les deux baguettes se produisit une flamme qui s'incurva en forme d'arc de cercle sous l'effet du courant d'air chaud ascendant, c'est pourquoi il donna à cette flamme le nom d'arc électrique, nom qui fut conservé depuis.

En 1806, Sir Humphry Davy réalisait l’électrolyse de l’eau distillée et obtenait de l’hydrogène et de l’oxygène en consommant de l’électricité.

En 1813, Humphry Davy réussit le même phénomène dans un flacon de cristal dans lequel il avait fait le vide.

Archenau utilise les propriétés électro-magnétique pour obtenir la régulation de l'arc des lampes à arcs qui équipaient aussi les installations de forte puissance comme les phares en remplacement des lampes à pétrole ou à gaz.


Paul Nicolaïewich Jablochkoff (1847 - 1894) a l'idée simple, de placer les électrodes, non plus en regard mais côte à côte, verticalement. Les deux électrodes sont isolées par un revêtement d'argile et l'arc électrique se produit au sommet des deux extrémités. Une petite bande de charbon assure l'amorçage. Afin d'obtenir une usure égale des charbons, Jablochkoff pense déjà à utiliser le courant alternatif.

Il fut l'un des premiers à susciter l'intérêt de l'utilisation industrielle du courant alternatif. En 1876, un an avant l'ampoule à incandescence d'Edison, des lampes à arc de Jablochkoff sont mises en service, dès 1878, pour l'éclairage des rues des grands magasins à Paris et à Londres.

Jablochkoff améliore encore ses lampes à arc de façon à pouvoir remplacer facilement et rapidement les charbons usés.

Charles Francis Brush, (1849-1929) inventa, entre autres, une dynamo à courant continu très efficace employée dans le réseau électrique public, pour alimenter les premières lampes à arc dont il est aussi le fabriquant. . Il est le premier à avoir installé un éclairage permanent dans un lieu public - le Public Square de sa ville de Cleveland où est implantée sa firme.



Avec son matériel il équipe les grandes artères des capitales du monde entier. Nous sommes à la Belle Epoque en France, Monsieur Haussman construit un nouveau Paris.et il faut l'éclairer.


Il entreprend la fabrication de batteries à plomb-acide.


Son entreprise, Brush Electric à Cleveland, Ohio, fut vendue en 1889 pour ensuite être fusionnée en 1892 avec Edison General Electric Company sous le nom de General Electric Company (GE).



Werdermann remplace les éléments de charbons en contact continu par un seul brin positionné dans un tube réglé au moyen de poulies à contrepoids pour faire buter l'extrémité du charbon contre un disque de cuivre. C'est à ce point précis que se produit le jaillissement de l'arc électrique annonçant le début de l'incandescence. On pourra ainsi diminuer l'intensité de la lumière des dispositifs jusqu'alors réservés à de grands volumes et envisager un éclairage plus diffus et maîtrisé, sur un plus faible espace.

Lampes à incandescence :

James Bowman Lindsay (1799-1862) invente, vers 1835, une lampe à incandescence formée d'un tube dans lequel il fait le vide et qui contenait un filament rendu lumineux par le courant électrique. Mais cet homme ingénieux, trop en avance sur son temps sans doute, ne réussit pas à intéresser les industriels.

M. King avait réussi à fabriquer, vers 1845, un dispositif d'éclairage en faisant passer le courant dans un crayon de charbon qui émettait une lumière très satisfaisante pour un appartement ou une salle de réunion.

Heinrich Goebel ingénieur germano-américain (1818 - 1893), avait remarqué que la carbonisation de fibres de bambou donnait un filament conducteur de l'électricité et qu'il était possible de le rendre incandescent dans un milieu vide d'air.

L'histoire raconte qu'il utilisa des flacons d'eau de Cologne pour réaliser ses premières lampes et sa propre canne en bambou comme matière première.

Il aurait eut l'idée, vers 1854, pour illuminer le soir son magasin de montres et horlogerie à New-York , de construire une lampe à filament de carbone.

M. de Changy, sur la lampe à arc de Werdermann, remplace, en 1881, ce dispositif par un fil métallique de très faible diamètre traversé par le courant électrique d'une pile voltaïque qui fait rougir le métal et le porter à incandescence. Il renouvellera l'expérience avec un fil de platine obtenant ainsi exactement ce que l'on recherchait : une illumination de faible puissance pour l'éclairage des maisons.

Josef Wilson SWAN travaille lui aussi à la mise au point d'une lampe à incandescence. Sans prendre la précaution de déposer de brevet, Swan présente ses résultats dès janvier 1879 à Sunderland puis à l'Exposition Universelle de l'Electricité à Newcastle.

Thomas Edison (1847 - 1931). En 1878, après l'invention de l'ampoule électrique par James Bowman Lindsay (1838), et en rivalité directe avec Joseph Swan, il dépose le brevet de l'ampoule électrique à base de filament en bambou du Japon sous faible voltage dans une ampoule de verre sous vide, après avoir testé 6 000 substances végétales envoyées chercher dans le monde entier, avec un budget de 40 000 dollars. Sans être les inventeurs de l'ampoule électrique, son équipe et celle de Swan ont apporté une contribution essentielle au développement industriel de l'ampoule à incandescence.

Lewis Howard Latimer, ingénieur de la Edison Company remédie au problème majeur de l'ampoule à filament en bambou, qui grille au bout de 30 h. En 1881, il brevète donc, avec son ami Joseph V. Nichols, la première ampoule à incandescence avec filament de carbone puis obtient, seul, en 1882, un brevet pour son procédé de fabrication et de montage de filaments de carbone. Seul Noir membre de l'équipe de recherche scientifique d'Edison, Latimer dirige l'installation du système de la lumière électrique à Philadelphie ainsi qu'à Montréal, au Québec. Puis, on l'envoie à Londres, en Grande−Bretagne, où il est chargé de monter un département de lampes à incandescence pour la Maxim-Weston Electric Light Company.