Généalogie panoramique
COLIN
Edouard
LIEU
Département
Né le : 05.04.1904 Pont Audemer 27
Décédé le 12.05.2002 CLICHAMPQ SUR oRNE 14
Marié le 05.02.1926 Trouville sur Mer 14
GUESRY
Elise
   
Née le 08.10.1902
Décédée le 29.06.1987 Moutier en Cinglais 14
Tableau N° 11-a Fiche N° 328-a Parents N°  183-b

Si un N° est affiché, cliquez dessus pour accéder au tableau où figure les parents du conjoint ou de la conjointe

Si l’histoire familiale n’est pas présente consultez celle du couple ancêtre en tête du tableau.

L’histoire familiale d’un couple sur font bleu avec (suite XX-x) est reportée sur la fiche du couple ancêtre du tableau concerné.



Histoire Familiale

 

   


 

 

Edouard COLIN raconte:

En 1920, ayant quitté l'école à 16 ans, avec le Brevet élémentaire, je devins secrétaire comptable chez un entrepreneur de menuiserie et de carrosserie à Deauville.

En 1924,je me trouvais incorporé à Caen, au 3ème régiment du train des équipages dans lequel nous utilisions la traction hippomobile
 
 
René GUESRY – Edouard COLIN – Elise GUESRY


 

 

 

L

Le 05.02.1926, j’épouse Elise GUESRY

 
 
En 1927, avec une Citroën B14 transformée en camionnette bâchée capable de transporter une tonne de marchandise, je collectais, par un réseau de chemins de campagne, chez les fermiers du plateau de St-Gatien-des-Bois, du lait pour la fromagerie de Gônneville-sur-Honfleur.
 
En 1929, mon beau-frère et moi, nous reprenons l'épicerie de mes parents. Parallèlement au travail du commerce je reprends mes étude par passer le Brevet Supérieur qui me permit, en 1937, d'avoir un poste d'instituteur à Saint-Benoît-d'Hébertot.
 
En 1939, ce fut la guerre, en septembre je me retrouvais soldat à Caen, mobilisé dans un groupe de transport auto. J'avais quitté le foyer familial au temps même où allait naître mon premier enfant. Deux semaine après notre arrivée en Lorraine, un télégramme m'annonçait la naissance d'un fils: Pierre. Le commandant m'envoya en mission en Normandie. J'eus la joie de vivre deux journées en famille avec Pierre.
 
Quand les allemands déclanchèrent leur offensive de mai 1940, nous cantonnions dans le département de l'Aube. Un matin, départ précipité vers le sud. A Cahors, nous apprenons la signature de l'Armistice. Nous nous sommes installés dans un village de la campagne de Montpellier pour y attendre la démobilisation.
 
Désireux de devancer la date de notre libération, nous achetons, quatre amis et moi, des bicyclettes. Dépouillés de nos apparences militaires, ayant jeté, dans un bois, vareuses, calots et ceinturons, nous nous présentons aux sentinelles du poste de démarcation et nous sommes passés sans difficulté. Le 15 août, je rentrais à Saint- Benoit-d'Hertot où je retrouvais, avec bonheur, la vie familiale.
 
Un mois plus tard, je reprends mon travail d'instituteur.
 
En avril 1941, le Maire de Caen, auquel j’avais été recommandé par des amis communs, me demandait d’envisager de venir en ville pour diriger « l’Office Municipal de la Jeunesse » nouvellement créé et d’y organiser les loisirs des jeunes caennais..
 
Ayant accepté, la ville de Caen obtint de l’inspection Académique mon détachement auprès des Services municipaux. Je pris mes fonctions rue Saint-Jean, le 01.08.1941. Mais ce ne fut qu’en octobre 1942 que je mis, progressivement, en place les différentes activités de mon programme :; cours d’orthographe – initiation à la sculpture sur bois - diverses conférences -  association symphonique - concert et activité théâtrale – veillées - Groupe Folklorique «Blaudes et Coëffes ».Le 11.01.1943 ouverture d’un restaurant d’Entraide. En été de la même année création d’un Groupe « Plein air »
 
 
  
 
 
Edouard et Elise COLIN
Dans le Groupe Folklorique «Blaudes et Coëffes ».
 
 
J’étais à Caen la nuit du 5 au 6 juin 1944. Nous sommes réveillés dans notre premier sommeil par un intense bombardement. Le bruit venait de la côte. Immédiatement nous avons pensé au débarquement des Alliés. Rapidement nous avons connu le prix de notre libération. Caen subit pendant plus d'un mois les raids meurtriers de l'aviation alliée. Jour après jour, la ville s'anéantissait sous les bombes. Habitant rue du Beau-Site qui domine la ville, nous voyions avec frayeur les chapelets de bombes se détacher des avions et les gerbes de flammes et de fumées qui accompagnaient les explosions au coeur de la cité. Le 13 juin,  l’OMJ était en ruine. Le 20 juin, nous partons précipitamment à pied, nous réfugier loin du danger à Ammeville, chez nos amis DENOLY. Un jour des chars descendirent le chemin et s'arrêtèrent, les soldats parlaient français avec un accent. Ils étaient Canadiens. Nous étions libérés 
 
L’OMJ détruit, je cherchais un local. Les Allemands en partant avaient détruit La Maison des Etudiants qu’ils occupaient. Le corps de bâtiments de la rue du stade, dynamité, était inutilisable. Celui de l’Avenue Albert Sorel, incendié, possédait un rez-de-chaussée récupérable. Le travail s’organisa pour déblayer et nettoyer notre nouveau domaine
.Dès novembre 1944, l’OMJ se remit en route.
 
En 1945, pour répondre sur place, et d’une façon constante, aux exigences d’un travail qui allait en s’amplifiant, les ateliers municipaux transformèrent un baraquement en un F3.  Habitation provisoire qui abrita ma famille pendant près de 13 ans.
La vie de l’OMJ s’amplifiât du fait qu’elle constituait pour les Caennais, à la recherche de détente ou de satisfactions culturelles, l’un des rares pôles d’attraction.
 
Depuis longtemps nous souhaitions une grande salle. En 1948, les Services de la Reconstruction nous offrirent un hangar sous la forme d’un long demi cylindre en tôle. L’intérieur du « tonneau » fut aménagé en salle de spectacle.
L’année 1954 fut consacrée pour une bonne part à des travaux de réfection du bâtiment.
 
 
Extérieur de la SALLE de SPECTACLES
 
 
Intérieur de la SALLE DE SPECTACLES
 

En 1957, je quitte le baraquement provisoire que ma famille occupait depuis 13 ans pour une magnifique maison à Clinchamps-sur-Orne.   

 

 

 

En 1959, notre fils, Pierre, à notre grand désespoir, dans le cadre de son service militaire, fut envoyé en Algérie,à l’époque où De Gaulle, pour affaiblir le FLN, lança une grande offensive militaire

 

Parallèlement au développement de la Maison de l’avenue Albert Sorel, les problèmes éducatifs et sociaux que nous avions eu à résoudre à l’échelle du centre ville, se posaient, dés 1959, avec acuité, dans la banlieue. Le sigle OMJ se transposa de l’Avenue Albert Sorel  aux différents quartiers périphériques. Je fut responsable de tous ces nouveaux foyers, jusqu’en 1967 date à laquelle je pris ma retraite, à Clinchamps-sur Orne où j’avais une maison.

 

Avec ma retraite, je reçus les insignes de chevalier de l’ordre national de mérite.

En 1971, dans cette propriété de Clinchamps-sur-Orne j’ai réunis tous mes neveux et nièces.

 

Le 29.06.1987, décédait Elise COLIN.

Le 23.03.1991, pour récompenser "une vie consacrée au service de l'éducation pupulaire" au cours d'une cérémonie officielle, le Dr Frank DUNCOMBE remit, à  Edouard COLIN, la "Légion d'Honneur". 

Le 02.06.1991, c'est toute la famille réunie qui féta cet événement.

Edouard COLIN décéda le12.05.2002.

 

Livres disponibles aux Editions CHARLES CORLET

 

 

 

 



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