Généalogie panoramique
COLIN
Maurice
LIEU
Département
Né le : 25.09.1868 Pont Audemer 27
Décédé le 11.03.1956 Deauville 14
Marié le 25.08.1893 Pont Audemer 27
POUCHARD
Marie
   
Née le 29.09.1874 Pont Audemer 27
Décédée le 20.02.1936 Deauville 14
Tableau N° 11-a Fiche N° 325-a Parents N°  

Si un N° est affiché, cliquez dessus pour accéder au tableau où figure les parents du conjoint ou de la conjointe

Si l’histoire familiale n’est pas présente consultez celle du couple ancêtre en tête du tableau.

L’histoire familiale d’un couple sur font bleu avec (suite XX-x) est reportée sur la fiche du couple ancêtre du tableau concerné.



Histoire Familiale

 

Maurice COLIN (2C11F, page 46)
 
Maurice, né le 25.09.1868, alla suffisamment à l’école pour posséder une bonne instruction primaire. Dès l'âge de 13 ans, il travailla dans des fonderies. En 1887, il était ouvrier tanneur. La même année, le conseil de révision le jugea "bon pour le service". Le 13.11.1889, il rejoignit le 119ème Régiment d'Infanterie. Il fut libéré le 24.09.1892. Par la suite, il accomplit deux périodes d'exercices : l'une du 24 août au 20 septembre 1896 au 154ème d'Infan­terie, l'autre du 22 août au 18 septembre 1898 au régiment régional de Saint Denis. Entre temps, le 25.08.1895, il avait épousé Marie POUCHARD, couturière, métier souvent pratiqué par les jeunes filles à cette époque. Le père de Marie était charron. De cette union naquirent trois enfants :
- Maurice,       né à Pont-Audemer   le 03.06.1894, mon père
- Marcelle,       née à St germain         le 18.12.1899, ma tante
- Edouard,       né à Pont-Audemer   le 05.04.1904, mon oncle
 
C'est de mon oncle, Edouard COLIN, que je dois le récit qui suit :
« Mes parents occupaient une maison dépendant de l'usine de fabrication de colle , c'est là que je vécus ma prime enfance, avec mon grand frère, Maurice, et ma sœur, Marcelle.
 
 
 
Le père de ma mère, Victor POUCHARD, veuf de Rosine DELAHAYE, décédée le 09.04.1896, habitait chez mes parents. Il était charron.
 J'allais quelquefois avec ma mère lui porter le repas de midi qu'il prenait sur place, chaque jour, à son atelier. La forge et ses hautes lueurs rougeoyantes, le bruit incessant du soufflet et des lourds marteaux m'impressionnaient sans pourtant m'apeurer, car je me trouvais là dans le domaine de "bon papa" qui ne pouvait être dangereux pour moi. Mon père et mon grand-père gagnaient 3 Fr par jour pour un dur labeur Mon frère, Maurice, était apprenti mécanicien chez notre cousin, Jules CHEMIN. Ma sœur, Marcelle, allait à l'école.
En septembre 1908, mes parents quittèrent Pont-Audemer pour Trouville-sur-Mer. Ils y avaient acheté un fond d'épicerie rue de Pont-l'Evêque... Les années 1912 et 1913 constituèrent une période spécialement propice au commerce trouvillais
 
 Par un été particulièrement chaud, la saison 1914 allait s'ouvrir quand survint l'attentat de Sarajevo... Le 2 août, la France décida la mobilisation générale. Le lendemain, c'était la guerre. Mon frère, Maurice, prenait ses vingt ans en 1914, cela signifia qu'aux premiers jours de septembre, il se retrouva jeune recrue dans une caserne de Lisieux.
Parti sur le front dès novembre 1914, il se fit remarquer par son esprit de débrouillardise qui lui valut de rester simple soldat, mais un cycliste, agent de liaison estimé de ses chefs. L'un d'entre eux, le Capitaine BONUCLIE écrira:
“J'ai bien connu le soldat cycliste COLIN qui, pendant 35 mois, servit sous mes ordres. Je le traitais presque comme un camarade. Il avait, à la IIème Compagnie, une situation tout à fait privilégiée qu'il méritait.”
Ce privilège, c'était de ne jamais participer directement aux combats, mais de risquer sa vie seulement lors des nombreuses missions de liaison qui lui étaient confiées. Le 15.12.1915, il fut blessé à la jambe droite, puis gazé à Verdun, secteur de Vaux, en 1916. Le 03.09.1917, il est cité à l'ordre du 119ème R.I. Cette citation comporte l'attribution de la Croix de Guerre avec étoile de bronze :
"Soldat intelligent et dévoué, sachant accomplir avec tact et décision des missions périlleuses dans des secteurs mouvementés, a rendu des services importants à sa compagnie en août 1917".

      Le 14 .08.1918, les parents de Maurice Victor COLIN furent avisés que leur fils , lors d'une mission proche des lignes ennemies avait été porté disparu. .Peu après, un avis confirma que Maurice Victor COLIN était prisonnier en Allemagne. Il fut rapatrié le 19.12 1918 et se maria le 28.08.1919 avec sa cousine au quatriéme degré: Marie CHEMIN.

 

 

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